Le petit monde de Don Camillo
Aujourd’hui, attardons-nous sur la naissance du petit monde de Don Camillo ! 📖✨
Si je vous dis Don Camillo et Peppone, je suis quasiment sûr que vous allez me dire Fernandel et Gino Cervi. Mais saviez-vous que derrière le « Petit Monde du Bas-Pays » se cache un journaliste et romancier du nom de Giovannino Guareschi ! 🌍🖋️
« Comme elle m’irrite, cette sagesse des fonctionnaires qui font leur nid partout et jusqu’aux endroits où l’on s’y attend le moins et vous guettent au passage. »
Giovannino Guareschi
Guareschi écrivait souvent au tout dernier moment ses chroniques littéraires, quitte à ne pas dormir pendant 3 jours, à ne tenir que grâce au café, au bicarbonate et à la nicotine. Mais, à l’avant-veille du jour de Noël 1946, il fallait terminer en avance… à cause des fêtes et pas parce que les fonctionnaires disaient qu’il fallait prendre de l’avance ! 😉☕
« Quoi qu’il en soit comme Dieu voudra ! »
Giovannino Guareschi
Guareschi écrivait pour un hebdomadaire humoristique, Candido (créé en 1948 par Giovanni Mosca et lui-même) et pour Oggi. Il n’avait terminé que son article pour Oggi et il lui restait une demi-heure pour faire l’article du Candido. Il refourgua alors l’article qui était prêt pour Candido qui allait être mis sous presse et en moins d’une demi-heure après s’être exclamé « Quoi qu’il en soit comme Dieu voudra ! », il rédigea un article avec un gros prêtre et un gros maire rouge du Bas-Pays. C’était la première fois que l’on entendait parler de Don Camillo, Peppone et de tout le Saint-Frusquin du Petit Monde ! 📰✍️
Guareschi reçut tant de lettres de ses quelques lecteurs qu’il écrivit un deuxième épisode, puis un troisième jusqu’à en faire plus de 200 sous le regard désabusé des fonctionnaires, des jaloux et des autres journalistes qui le prenaient pour un crétin notoire ! Le premier livre du Petit Monde se vendit en France à plus de 800 000 exemplaires soit deux fois un Goncourt actuel ! Pas mal, non, surtout à l’époque dans les années 50 ? 📚🎉
Anecdote : quand vers la fin de 1951 le fleuve, le Pô, déborda près de chez lui, Guareschi vit arriver des paquets de couvertures et de vêtements pour les gens de Don Camillo et Peppone. Guareschi eût alors l’impression de passer du statut de crétin quelconque à celui de crétin important !